Quatre frères Kloostra à Dachau – La famille Kloostra et le beau-frère: Reinder (Rein) Kloostra
Leur combat contre le fascisme de 1933 à 1945
Comme beaucoup d’autres communistes néerlandais, les quatre frères Kloostra et trois de leurs beaux-frères furent victimes d’une opération anticommuniste. Elle commença en janvier 1923 et se poursuivit sur ordre du maire après la reddition des Pays-Bas en mai 1940. L’opération de 1923 faisait partie des activités du service de renseignement de la police secrète néerlandaise qui débutèrent fin 1917.
Partie 3.4: La famille Kloostra et le beau-frère: Rein Kloostra
Quinze membres de la famille Kloostra et leur beau-frère ont été impliqués dans la lutte contre le fascisme pendant la guerre d’ Espagne et pendant la Seconde Guerre mondiale. Quatre dont été tués.
Par Mario Kloostra et Rudi Harthoorn/Édition de traduction par Françoise Bertrand
Reinder (Rein) Kloostra est né à La Haye le 7 décembre 1908, fils de Tjerk Kloostra et Josina Kooijman. Avant la guerre, il étaient cuisinier et boucher. Il épousa avant la guerre Jansje Nijhuis.
La résistance néerlandaise
Tout de suite après l’occupation allemande des Pays-Bas, il rejoignit la résistance communiste à La Haye. Il devint courrier entre deux grands groupes de résistance communistes. La résistance avait été infiltrée par l’informateur Van Soolingen.
À l’été 1941, Rein/Reinder Kloostra échappa à l’arrestation lors de la première vague d’arrestations communistes et put se cacher (voir Partie 2: La lutte contre le communisme). Cependant, son nom avait été mis sur une liste de personnes recherchées.
Il poursuivi ses activités de résistance en imprimant de fausses cartes d’identité pour les Juifs. Il imprima également les deux journaux clandestins: Le communiste De Waarheid («La vérité») et le progressiste Vrij Nederland («Pays-Bas libre») et les distribua.
Capturé
Le 6 août 1942, dans une épicerie, Rein/Reinder Kloostra voulut payer avec un ticket de sucre. Le propriétaire du magasin s’aperçut que le ticket était faux, ce que Rein ne savait pas. Comme il se cachait, il avait en effet obtenu ce ticket de la résistance communiste. La police fut appelée et Rein arrêté.
La police découvrit sa véritable identité et qu’il était sur une liste de personnes recherchées. Il fut alors remis aux services de sécurité. Il fut alors maltraité par deux agents des services de sécurité et Veefkind (voir Partie 3.1: La famille Kloostra et le beau-frère: Arie Kloostra) des services secrets de police: il fut à coups de pied, battu avec une matraque, étranglé, jeté contre une armoire, etc. Il fut ainsi, indirectement, victime des ordres du maire de continuer à infiltrer activement la résistance.
Dans les camps de concentration
Le 10 novembre 1943, il fut envoyé au camp de concentration de Bois-le-Duc, où il dut travailler dans le Philips-Kommando («Commando Philips»).
Il arriva à Dachau le 24 mai 1944. Entre mai et décembre 1944, quatre frères Kloostra étaient à Dachau en même temps.
Il arriva à camp de concentration de Buchenwald le 12 décembre 1944.
Après la guerre
Après la guerre, il devint fonctionnaire au Département des bâtiments d’État. Dans les années soixante, il rendait souvent visite pendant la pause déjeuner à son camarade Wim Harthoorn, qu’il connaissait de la résistance. Ce dernier habitait près du bureau où travaillait Rein (Wim avait été à deux reprises à Dachau).
Reinder (Rein) Kloostra est décédé le 10 août 1980.
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